L’hébergement illégal selon Danielle Chayer
On en parle, on en parle. Les opinions s’affrontent : « je suis libre de faire ce que je veux chez moi » VS « je suis un entrepreneur qui respecte les règles ». Que l’hébergement touristique, c’est bien de cela dont il s’agit, s’adapte, dit-on !
C’est avec grand intérêt que l’Association des hôteliers du Québec prend connaissance des différents articles et commentaires émis depuis quelques mois. Nous souhaitons, par la présente, faire part de notre point de vue.
LA RÉALITÉ
Au Québec, le parc d’hébergement touristique est composé majoritairement d’établissements indépendants à propriétaire unique (80 %) et de chaînes (20 %) et de nombreux établissements de petite taille.
L’hébergement touristique québécois se distingue également du reste du Canada et des États-Unis et même de plusieurs destinations internationales par sa classification obligatoire et la catégorisation en 8 types : Hôtellerie, Gîtes, Résidences de tourisme (chalet ou appartement avec cuisine), Centres de vacances, Auberges de jeunesse, Résidences universitaires, Villages d’accueil et la toute dernière, Autres établissements d’hébergement. Ajoutons également les pourvoiries et les terrains de camping.
Le visiteur recherche le contact avec l’habitant ? Cela se nomme un gîte. Un appartement ou un chalet ? Une résidence de tourisme. Un lieu et des services personnalisés ? Un hôtel.
Ces catégories reconnaissent l’évolution des demandes de la clientèle en matière d’hébergement touristique en offrant, à chacune, un choix correspondant à ses besoins et ses attentes dans un cadre sécuritaire (assurances multiples obligatoires, vérification incendie, présence sur place pour ne nommer que celles-là) et professionnel (qualité du produit, personnel qualifié, procédures, lois et règlements, etc.).
L’exploitant d’un établissement, peu importe sa taille, est assujetti aux règles commerciales : taxes d’affaires, taxes foncières (par chambre dans ce cas-ci), assurances, etc. Il est fournisseur d’emplois et est souvent sollicité pour contribuer aux activités de la communauté. L’établissement occupe un rôle social.
Un établissement d’hébergement touristique a le droit de loger une personne pour une période de 31 jours et moins contre rémunération et doit percevoir les différentes taxes dont celle de l’hébergement dédiée en grande partie à la promotion du Québec touristique.
L’hébergement touristique compte en ce moment au Québec près de 6000 établissements en règle pour plus de 73 000 chambres disponibles par soir. Le taux moyen d’occupation se situe annuellement à 55 % depuis les 4 dernières années; la marge bénéficiaire a diminué de 40 %. C’est donc dire que le milieu va mal, que les 6000 entrepreneurs en règle sont fragiles et que plus de 100 établissements ferment chaque année. Lire la suite du billet
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