Juste pour rire dénonce des «tactiques déloyales» de Québecor
La demande d’injonction de Québecor à l’encontre de Groupe Juste pour rire inc. (GJPR) met en péril le processus de vente des actions de ce dernier et mine la valeur de l’entreprise, accuse GJPR dans un document juridique présenté lundi.
Les avocats de GJPR demandent au juge en chef de la Cour supérieure « d’assurer un dénouement rapide » du litige qui a éclaté entre les deux géants culturels québécois, tout délai entraînant des conséquences « inéluctables ». La survie même de l’entreprise serait en cause, plaide-t-on.
Selon GJPR, Québecor Média inc. tente ainsi d’obtenir « par des tactiques déloyales et anticoncurrentielles une position de force » dans les négociations en cours. L’objectif ? « Acheter au rabais » les actions et actifs du groupe qui appartient encore à Gilbert Rozon, croit-on.
M. Rozon est visé par plusieurs allégations d’inconduite sexuelle. Le gouvernement québécois a déjà indiqué que le festival Juste pour rire n’aurait pas ses subventions annuelles si M. Rozon ne vendait pas ses parts dans l’entreprise.
Le 10 janvier, Québecor a déposé une demande d’injonction pour assurer le respect d’ententes qui lui donneraient la priorité d’achat en cas de vente.
Or, GJPR affirme que les droits allégués par Québecor « ont une existence douteuse et contestée », et que la demande d’injonction est « complètement dénuée de fondement ». « L’interprétation mise en avant par Québecor emporte des conséquences absurdes et dénuées de toute logique commerciale », pense-t-on.
Source: Le Devoir
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