Hôteliers de demain: des gestionnaires branchés
Accueillir des voyageurs des quatre coins du globe. Ouvrir une auberge dans sa région natale. Les raisons de se lancer dans des études en hôtellerie sont aussi multiples que les chemins qui mènent du rêve à la réalité.
Peu importe le parcours choisi, un constat finit toutefois par s'imposer aux élèves: le métier d'hôtelier n'est plus ce qu'il était. Et les clients aussi ont bien changé.
Photo: Hugo-Sébastien Aubert, La Presse
Au Québec, le nombre de cours spécialisés en hôtellerie donne le tournis: diplôme d'études professionnelles (DEP), attestation ou diplôme d'études collégiales, baccalauréat en administration des affaires, études supérieures sans diplôme à la clé...
Cette grande diversité de programmes témoigne de la mutation actuelle du métier d'hôtelier. Maîtriser l'art de recevoir ne suffit plus; il faut plus que jamais savoir compter.
«Autrefois, l'hôtellerie était axée sur l'accueil; aujourd'hui, la gestion prend une place beaucoup plus importante», indique Isabelle Girard, directrice générale du Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT).
«Les investisseurs demandent du rendement sur la bâtisse et ils prennent de plus en plus de place dans les décisions», ajoute Mme Girard.
Tous les élèves en hôtellerie ne rêvent pas de diriger un jour le Ritz, mais hormis ceux inscrits au DEP de réception en hôtellerie, tous sans exception se verront inculquer quelques notions de gestion. Les programmes universitaires offerts conjointement par l'UQAM et l'ITHQ (l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec) sont de fait destinés aux futurs gestionnaires. Dans le cas des formations techniques en hôtellerie, toutefois, la liste des cours peut avoir des allures de courtepointes: sommellerie, comptabilité, entretien ménager, cuisine...
«Pendant ma technique, j'ai appris à faire des lits, à programmer la télé, à faire un plat avec un chef, raconte Isadora Lacourse, diplômée en 2011 en techniques de gestion hôtelière au séminaire de Sherbrooke. Ça me permet aujourd'hui de comprendre l'importance du travail de chacun.»
Source: La Presse
Les plus commentés