Hébergement: les enfants, persona non grata?
Les hôtels québécois n'ont pas le droit de refuser d'héberger des enfants. Pourtant, la pratique semble tolérée par le ministère du Tourisme. Et les Québecois ne la rejettent pas en bloc, au contraire.
Bien que plusieurs parents sont mécontents de s'être fait refuser dans certains établissements, ils ne représentent qu'une fragile majorité de la population: selon un sondage mené par la firme CROP pour le compte de La Presse auprès de 1000 répondants en novembre dernier, 43% des Québécois de 18 ans et plus sont favorables à l'existence d'hôtels réservés aux adultes (50% y sont défavorables), alors que pour les gîtes ou les auberges, c'est presque l'égalité: 47% y sont favorables, contre 46% qui y sont défavorables.
«Je ne suis pas très surpris, commente François Bédard, professeur titulaire de la Chaire de tourisme Transat de l'Université du Québec à Montréal. Les gens ont tendance à être de plus en plus individualistes, ils veulent des services sur mesure [...] et quand ils sont en vacances, ils veulent se faire plaisir et éviter le plus possible les désagréments.»
Les Québécois apprécient d'ailleurs déjà ce genre d'environnement lorsqu'ils séjournent dans des pays où la pratique est tolérée, parfois depuis des années. Club Med constate que le village préféré des Québécois est celui des îles Turks et Caicos, réservé aux 18 ans et plus. «Ça se vend très bien au Canada, mais encore plus au Québec: un incontournable de notre portfolio», dit Marine Kaysen, porte-parole de l'entreprise. Lire la suite.
Source : La Presse
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