En réponse à la chronique de Marie-Claude Lortie, «Les festivals, le beurre et l'argent du beurre» publiée le samedi 20 janvier, Martin Roy, pdg RÉMI a répliqué
La publication, samedi, d’une chronique de Marie-Claude Lortie au sujet de l’aide gouvernementale aux festivals et événements, de leur modèle d’affaires et de bien d’autres aspects appelle quelques rectifications et précisions. Car au titre provocateur – « Les festivals, le beurre et l’argent du beurre » – il faudrait sans doute ajouter « et les marottes de la crémière », tant on y fait valoir des redites et, malheureusement, des faussetés.
Au cours des dernières années, la ministre du Tourisme, Julie Boulet, a procédé à une révision en profondeur du Programme d’aide financière aux festivals et événements touristiques. À travers ce programme, le gouvernement du Québec vient soutenir une industrie importante, mais fragile, qui est, démonstration à l’appui, très payante pour notre destination.
Comme par le passé, depuis cette révision, le gouvernement du Québec vient reconnaître par la voie de cet outil la « performance touristique » des événements et festivals. Il souscrit au principe voulant que ces rendez-vous génèrent de l’activité touristique et économique, qu’ils remplissent des hôtels, des restaurants, des avions et des autocars, ont un impact dans d’autres secteurs et que, par conséquent, il se doit d’agir comme « redistributeur » d’une partie de la richesse créée, pour faire en sorte que la roue puisse continuer à tourner, pour ainsi dire. Par des critères, le gouvernement du Québec incite même les événements à se dépasser, à faire plus, à faire mieux, pour rayonner encore plus à l’international et attirer davantage de touristes.
Si les festivals et les événements perçoivent exceptionnellement, dans certaines régions, une portion de la taxe sur l’hébergement à travers des subventions de leur association touristique régionale, ils ne captent qu’une infime partie de l’argent qui est dépensé par les festivaliers, et ce, alors que bon nombre de festivals et événements offrent des activités gratuites au sein de leur programmation.
Ces spectacles, sur la place des Festivals, au cœur de notre métropole, par exemple, définissent aux yeux des touristes internationaux la personnalité de notre destination, que nous souhaitons justement festive, conviviale ou mettant en lumière notre créativité et notre talent.
C’est entre autres pourquoi le ministère du Tourisme les appuie.
Par ailleurs, depuis cette révision du Programme, le gouvernement du Québec a fait le choix d’accompagner la croissance de nos plus grands festivals et événements. En fait, l’industrie et la ministre elle-même croient que certains d’entre eux peuvent continuer à croître, à se développer et, ce faisant, à générer encore plus de retombées fiscales et parafiscales.
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Source: La Presse
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