Élections fédérales: des partis expriment leur soutien à l’industrie des événements majeurs internationaux
Alors que l’industrie des grands événements réclame depuis plusieurs années la création d’un programme dédié, spécifique et adapté, de même que l’adoption de diverses mesures en tourisme, le Parti libéral du Canada, le Nouveau parti démocratique du Canada et le Bloc québécois font valoir à 28 des plus importants événements culturels, sportifs et de divertissement du Québec réunis sous la bannière du Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) qu’ils entendent appuyer ces derniers, de différentes façons.
C’est ce qui ressort des notes reçues au Regroupement, après l’envoi d’un questionnaire aux partis fédéraux, document auquel le Parti conservateur s’est gardé de répondre dans les délais.
Dans sa lettre, le RÉMI demandait notamment aux partis s’ils sont favorables à la création d’un programme dédié spécifique à l’industrie. En 2009 et 2010, les événements membres du RÉMI ont pu compter sur un soutien de la part du gouvernement fédéral, par la voie du Programme des manifestations touristiques de renom. Malheureusement, ce programme conçu pour une durée limitée n’a pas été remplacé, et ce, malgré qu’il ait été démontré qu’il avait un impact positif considérable en termes d’achalandage touristique et de retombées économiques.
La lettre du RÉMI comprenait également des questions sur les moyens que prendraient les partis pour ramener le Canada au top 10 des destinations internationales, l’instauration d’un crédit d’impôt fédéral pour la production de spectacles, l’application de mesures fiscales allégées lors de la rétention de services d’artistes non résidents, l’assouplissement des exigences de Patrimoine canadien et l’augmentation des budgets de Développement économique Canada, Destination Canada et Patrimoine canadien.
Dans sa réponse, le Parti libéral du Canada et son chef, Justin Trudeau, se disent « fermement décidés à appuyer l’industrie culturelle, y compris les festivals de grande ou moins grande envergure ». Les libéraux écrivent qu’ils comprennent « l’importance de pouvoir compter sur un financement fiable, octroyé à l’avance, pour planifier à longue échéance des événements majeurs » et qu’ils reconnaissent « la valeur de tout ce qu’apportent ces festivals, au pays comme à l’étranger ».
Quant au Nouveau parti démocratique du Canada, il affirme que, « advenant une plus grande marge de manoeuvre sur le plan fiscal, un gouvernement NPD étudiera la possibilité de la mise sur pied d’un programme spécifique afin de soutenir l’industrie des événements majeurs internationaux. Un gouvernement néo-démocrate travaillera avec l’industrie afin de trouver les meilleures avenues pour soutenir sa croissance tout en tenant compte de la marge de manoeuvre du gouvernement. »
Enfin, le Bloc québécois « croit que le gouvernement fédéral doit contribuer afin de faciliter l’organisation d’événements majeurs. » Il ajoute que « le gouvernement conservateur a rendu l’accès aux subventions de Patrimoine Canada moins accessibles qu’auparavant » et entend « continuer de tenter de persuader le prochain gouvernement de modifier ses procédures afin de faciliter l’octroi de subventions » et travailler « pour augmenter les enveloppes destinées programmes de subventions pour la Culture ».
Plus tôt cette année, le RÉMI rendait publics les faits saillants d’une étude de KPMG, qui concluait que les gouvernements ne peuvent pas se permettre de ne pas investir davantage dans le tourisme et les grands événements, compte tenu de la croissance de cette industrie à l’échelle mondiale et de son rôle de créatrice de richesse. Ainsi, le RÉMI, de concert avec Festivals and Major Events/Festivals et Événements Majeurs (FAME/FEEM), réclame du gouvernement fédéral un soutien qui permettrait le développement de l’industrie événementielle à long terme.
Pour le Président-directeur général du RÉMI, Martin Roy, « il importe que le gouvernement fédéral soutienne énergiquement l’industrie qui est reconnue pour procurer partout d’importantes retombées économiques, touristiques, culturelles et sociales, en plus de contribuer puissamment à la définition du produit touristique québécois et canadien dans le monde ».
Source : RÉMI
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