Deuxième mois de croissance en hébergement commercial: progression de 2.4 % en juin

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Éric FournierJuin vient de briser pour une deuxième reprise la séquence de décroissance que connaissait l'hébergement commercial au Québec en enregistrant une progression de 2.4 %.

Tourisme Québec rendait publics la semaine dernière les résultats de juin de la fréquentation quotidienne des établissements d'hébergement du Québec.

Tourisme Québec confirmait ainsi que près de 45 000 chambres avaient été vendues en plus en juin 2015 par rapport à juin 2014.

Ainsi, les ventes de chambres et conséquemment de séjours par les hôteliers de la belle province avoisinaient les 850 000 nuitées vendues pour le sixième mois de l'année.

Ce résultat positif s'inscrit dans la foulée de deux mois de juin négatifs -0.7 % en juin 2014 et -2.7 % en juin 2013.

DES GAGNANTS ET DES PERDANTS
Même si le Québec a enregistré une légère croissance, force est de constater que les fluctuations restent significatives au niveau des régions touristiques.

Ainsi, Chaudière-Appalaches (38 %), le Bas St-Laurent (14 %) et l'Outaouais (10.4 %) sont les trois régions qui affichent les meilleurs taux de croissance.

En contrepartie, la Baie-James (-27.2 %), Duplessis (-13.5 %), les Cantons-de-l'Est (-6.6 %) et l'Abitibi-Témiscamingue (-5.8 %) sont les régions qui subissent des diminutions les plus significatives.

LA RÉGION DE MONTRÉAL
La région de Montréal a, quant à elle, progressé de 5.7 % passant de près de 400 000 chambres vendues en 2014 à près de 445 000 en juin dernier.

Ainsi, la progression du Québec en juin s'explique presque essentiellement par une meilleure performance de la métropole qui génère la totalité des nouvelles nuitées générées.

Les autres régions du Québec touristique qui ont été très dynamique en matière de marketing intra Québec en juin semblent s'équilibrer (en plus ou en moins) pour donner les mêmes résultats qu'en 2014.



MOIS DU GRAND PRIX ET DE TOURISME D'AFFAIRES


Le Tourisme d'affaires
Il est intéressant de constater que les régions les plus urbaines et les plus orientées sur les marchés des clientèles affaires (Montréal, Laval, Québec, Outaouais et Chaudière-Appalaches avec le Centre des Congrès de Lévis) ont toutes progressé. La Montérégie semble être la seule région à ne pas ressentir ce phénomène.

Le Grand Prix
Même phénomène du côté du Grand Prix de Formule 1 de Montréal qui semble jouer son rôle comme produit touristique. En effet, si l'on s'attarde à la performance de Montréal en 2008 et en 2010 (évènement annulé en 2009) il est évident de constater que l'évènement génère entre 120 000 et 140 000 nuitées dans la métropole durant ses trois jours d'activités.

Bref, le mois de juin semble avoir été relativement bon notamment pour la région de Montréal.

En terminant, je me permettrais un clin d'oeil face aux nombreuses excuses qui sont systématiquement utilisées pour justifier la décroissance de notre industrie:

Le taux de change, le coût de l'essence et les nombreux facteurs conjoncturels, dont le dernier né AirBnb, ne semblent pas avoir d'impacts significatifs sur les résultats de notre destination.

Ces variables ne peuvent pas nous affecter seulement dans nos mois de décroissance et disparaître lors de nos mois de croissance. 

Nos « bons mois touristiques » se justifient indéniablement par de « bonnes actions marketing ».


Collaboration spéciale, Éric Fournier