Décloisonnons ! Ou « le tourisme au secours de la culture »

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Le secteur du tourisme a considérablement intégré la dimension durable, même s’il reste encore du travail en la matière. Notre planète meurt à petit feu, c’est une nécessité que de tout mettre en oeuvre pour la préserver.

Mais au-delà de notre planète, c’est aussi tout un secteur qui est aujourd’hui à l’agonie. Le cri de désespoir poussé par Corinne Masiero lors de la dernière cérémonie des César, sous une forme qui peut sembler discutable, montre bien, probablement de manière assez brutale, la souffrance extrême dans laquelle se trouvent de nombreux artistes, intermittents du spectacle et autres travailleurs du secteur culturel. Ne serait-il pas temps pour les forces vives du tourisme d’investir la même énergie et le même enthousiasme dans le soutien à la culture qu’il l’a fait pour un tourisme plus éco-responsable ? « La question est vite répondue ».

En Belgique, un fossé encore trop grand sépare tourisme et culture, probablement notamment parce que, comme en France, ces secteurs dépendent de ministères différents. Pourtant, en matière de public, il n’est pas rare que les bénéficiaires soient communs aux deux mondes. Il est plus que temps de décloisonner dans les actes et surtout, d’explorer et d’exploiter toutes les pistes qui permettent au tourisme d’aider les acteurs culturels à se redresser avant qu’il ne soit trop tard… Et il est déjà bien tard.

LE VIRAGE AMORCÉ DU TOURISTE VERS LE SOCIO-PRO

En mai 2019, Jean-Luc Boulin publiait un article intitulé Arrêtez de vous occuper des touristes, pensez aux socio-pros! dans lequel il expliquait combien il était pertinent de plus s’investir en faveur des socio-pros de vos territoires. Je ne vais pas revenir sur ses arguments; je vous invite à relire cet article qui prend encore plus de sens dans le contexte que nous connaissons actuellement. Et c’est d’autant plus vrai que tant que nous serons encore dans ce scénario de consommation touristique locale « forcée », on peut franchement se permettre de lever le pied sur le marketing de destination et la surinformation du touriste. Bref, autant faire jouer les vases communicants et travailler avec nos socio-pros au bénéfice des acteurs culturels.

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Source: e-tourisme.info