Dans vieux, il y a vie
À l’aube de la Révolution Française, Mirabeau avait dit à Louis XVI: «Sire, si l’on voit où les bonnes têtes ont mené la France, il ne serait pas inutile d’essayer les mauvaises». N’y aurait-il pas comme une ressemblance avec ce que nous vivons actuellement ? Il est trop tard pour refaire l’histoire, mais il serait quand même bon d’apprendre de nos erreurs. La première d’entre elle, c’est de ne pas avoir assez mis l’accent sur la productivité. L’hôtellerie est l’un des rares secteurs où la valeur ajoutée par heure travaillée n’a pas bougé au cours des deux dernières décennies, alors même qu’elle flambait dans d’autres, comme les nouvelles technologies mais aussi les industries traditionnelles. Dans ce contexte, seuls les prix avaient porté les gains de résultats et de valorisations des années passées, une dynamique aujourd’hui devenue insoutenable.
Il va donc falloir prendre à bras-le-corps cet enjeu de productivité et se réinventer, car l’hôtelier d’aujourd’hui ne peut plus être qu’un simple marchand de nuitées. Il lui faut repenser l’utilisation de l’espace et du temps, notamment en journée, avec le day use ou le coworking entre autres... Ne plus hésiter – aussi du côté des franchisés – à s’exporter, comme l’ont fait depuis longtemps avec succès les grands noms de la cuisine française. Pourquoi les hôteliers français sont-ils aussi peu enclins à se mondialiser, alors que le succès est peut-être à portée de main ?
Source: Hospitality ON
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