Connaissez- vous la nouvelle Coopérative de Transport Régional du Québec (TREQ)?

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Dans les prochaines semaines, l’équipe de TourismExpress va partager une série de questions et réponses afin de démystifier cette nouvelle entité touristique qui risque de changer le visage du transport aérien régional au Québec.

TREQ lancera une plate-forme d’adhésion pour devenir membre de la coopérative en vue d’offrir ses premiers vols début juin.

« Le projet de créer un nouveau transporteur aérien régional québécois fait l’objet de nombreuses discussions depuis plusieurs mois. La Coopérative de Transport Régional du Québec TREQ a fait couler beaucoup d’encre depuis l’été et le projet apparaît plus réel que jamais. C’est pourquoi nous vous proposons une série de questions et réponses afin de sensibiliser et mobiliser les acteurs de l’industrie touristique québécoise à participer à ce grand projet de société », explique Éric Larouche, président.

Q : Pourquoi les acteurs de l’industrie touristique devraient se préoccuper de développement aérien ?

R : Se consacrer au transport aérien québécois, c’est stimuler l’offre et la demande afin de faire croître le développement de projets touristiques au Québec. Depuis des décennies, le transport aérien québécois est déficient et nous espérons continuellement qu’un transporteur aérien s’implante au Québec pour développer des lignes aériennes de façon à stimuler le développement économique régional. Imaginez si demain matin quelqu’un rendait nos routes vers vos entreprises touristiques inutilisables et que les coûts exigés pour les utiliser étaient exorbitants, nous aurions définitivement des manifestations pour corriger la situation. En tant qu’industrie, nous devons rendre accessible nos « routes aériennes» au même titre que pour nos routes terrestres.

Q : Lancer une nouvelle société aérienne en pleine pandémie, êtes-vous tombés sur la tête ?

R : La pandémie a bouleversé l’industrie aérienne et a provoqué l’abandon par Air Canada de plusieurs lignes aériennes dans les régions du Québec. La fermeture des douanes a changé les habitudes de voyage des Québécois qui ont redécouvert la beauté de nos régions. Cependant, le constat demeure le même, de longues distances doivent parfois être franchie pour arriver à destination. Voilà une opportunité unique pour recréer de nouvelles habitudes de consommation en assurant des liens aériens rapides à prix compétitifs.

Q : Vous proposez des tarifs de billets à environ 320$ aller-retour pour un vol Montréal / Îles-de-la-Madeleine, est-ce vraiment crédible d’offrir de tels prix?

R : Ce type de tarif est tout à fait normal pour un trajet similaire ailleurs au Canada. À titre d’exemple : Thunder Bay est situé à la même distance de Toronto que les Îles-de-la-Madeleine le sont de Montréal. Porter Airlines, Westjet Encore et Air Canada Jazz proposent des billets variant de 280$ à 360$ sur cette route. Si c’est possible en Ontario et dans le reste du Canada, pourquoi ce ne serait pas possible au Québec?

Source : recherche effectuée via le moteur de recherche Google le 13 janvier 2021

Q : Les transporteurs actuels disent avoir de la difficulté à remplir leurs appareils de 19 places. Vous proposez des appareils Bombardier Q400 de 78 places, pensez-vous vraiment que la demande sera au rendez-vous?

R : Voilà ce qui nous distingue des transporteurs actuels. Ceux-ci clament que leurs prix sont élevés car il n’y a pas de demande alors que l’équipe de TREQ croit que c’est l’inverse : il n’y a pas de demande car les prix sont trop élevés. Pensez-y une minute, serions-nous étonnés de voir une diminution des taux d’occupation hôteliers si les prix affichés pour la location de chambres tournaient autour de 1000$ la nuit? Eh bien c’est exactement la même chose pour l’achat de billets d’avion, si le prix n’est pas au rendez-vous, la clientèle n’y sera pas non plus.

Pour permettre à TREQ d’offrir des tarifs compétitifs, elle doit se doter d’appareils d’une plus grande capacité et c’est le cas avec l’acquisition d’une flotte de Q400, des appareils performants dont la capacité de 78 sièges permet un coût au siège très concurrentiel. Un bel exemple de succès avec ce type d’avions au Québec est sans contredit l’arrivée des vols sur l’aéroport de Mont-Tremblant où, depuis plusieurs années, Porter Airlines et Air Canada offrent des vols aller-retour Toronto-Tremblant entre 280$ à 360$. Eh oui, les deux transporteurs utilisent des appareils Q400 et ils réalisaient jusqu’à 15 vols par semaine avant la pandémie.

Q : On dit que les Québécois sont reconnus pour ne pas prendre l’avion, est-ce vrai?

R : Eh bien non, c’est complétement faux et voilà un mythe qu’il faut éclaircir. Les statistiques démontrent que les Québécois prennent des vols internationaux autant que le reste des Canadiens. Les Québécois utilisent aussi les vols domestiques pour aller à Toronto. Les statistiques démontrent cependant qu’il y a 5 fois moins de passagers sur les transporteurs aériens régionaux québécois que ceux en Ontario et la seule raison qui l’explique est le prix des billets. Nous sommes convaincus qu’avec un service de même qualité et à des prix de billets égaux à ce qui est offert dans le reste du Canada, les Québécois consommeront comme le reste des Canadiens. Ils le font pour l’international et le domestique, ils le feront pour l’intra-Québec.

Source : IATA 2017

Q : Lancer un transporteur aérien doit être complexe, votre équipe a-t-elle de l’expérience ?

R : Déjà notre équipe de direction regroupe des hommes et des femmes combinant plus de 100 ans d’expérience dans le démarrage et l’exploitation de compagnies aériennes et de services aéroportuaires. Nous comptons aussi sur le support de grands fournisseurs mondiaux en transport aérien régional. On réalise à quel point nous avons ici au Québec une expertise aérienne qui est reconnue et utilisée partout dans le monde. Il est maintenant temps d’utiliser cette expertise chez-nous.

Coopérative de Transport Régional du Québec (TREQ)