À LIRE: Philippe Richard : «Notre civilisation est à un point de bascule...»

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Nous vivons une époque vraiment passionnante avec plusieurs épées de Damoclès au-dessus de nos têtes. La première épée reste évidemment la crise du Covid 19 qui n’est pas encore terminée. Qui peut aujourd’hui prévoir quelle sera la situation à l’automne 2022 ?

Nous intégrons chaque jour un peu plus les réalités du changement climatique dans notre quotidien et son évolution plus rapide que prévu.

Enfin, depuis quelques semaines, nous assistons à la mise en place d’une nouvelle ère de tension géopolitique entre le camp des pays alignés sur la Russie et la Chine, d’un côté, et le camp des pays alignés sur les puissances occidentales, de l’autre.

La guerre en Ukraine et les tensions très fortes entre la Chine et Taiwan montrent à quel point notre civilisation est à un point de bascule. Et le tourisme dans tout cela ? Après ce tableau, le voyage peut paraître bien futile, non vital et donc quantité négligeable.

Néanmoins, il reste essentiel car c’est un puissant vecteur de compréhension et de lien entre les peuples. Nous sommes par nature une profession qui accepte et s’enrichit des différences.

Aujourd’hui, les voyageurs, conscients de l’impact du secteur (8% des émissions mondiales de CO2) aspirent à une nouvelle façon de voyager. En effet, 80% des voyageurs internationaux souhaitent faire du tourisme durable une priorité.

56% souhaitent vivre des expériences authentiques et représentatives de la culture de la destination. 71% veulent que leur argent profite aux locaux et enfin 80% estiment que la responsabilité de réduire l’impact du secteur revient aux professionnels du tourisme. (*)

Le tourisme de demain sera donc durable ou ne sera pas. La durabilité est le nouveau standard qui donnera aux professionnels un avenir viable. Nous devons agir, changer nos modes de fonctionnement, nos productions et privilégier la collaboration, la transparence et l’intégrité. En effet, rappelons-le, 8 voyageurs sur 10 manquent d’informations sur le tourisme durable.

Cette méconnaissance pousse, à court terme, certains acteurs à surfer sur la vague du voyage responsable, en repeignant simplement en vert leur façade et en lançant quelques produits écoresponsables surmarketés.

(*) Etude Booking The Future of Travel menée auprès de 24000 voyageurs et 31 pays (2021)

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Source: TourMaG