Perspectives 2022 en tourisme d’affaires : une forte volonté pour revenir en présentiel

Associations, Affaires · · Commenter

Tourisme d’Affaires Québec réalisait en décembre une enquête auprès des entreprises organisatrices d’événements d’affaires et des gestionnaires de sites événementiels — hôtels, centres de congrès ou de foires et salles multifonctions. Il va de soi que la mise sur pause récente des événements d’affaires, en raison de la situation épidémiologique, vient modifier l’état des lieux.

Nous vous présentons tout de même le résultat de notre enquête, car plusieurs éléments pourraient se matérialiser en 2022, avec toutefois quelques mois de retard.

Alors que 58 % des organisateurs[1] ont reporté en 2022 des activités devant avoir lieu l’an dernier, force est de constater que cette nouvelle année est pleine de promesses. Durement éprouvé depuis près de deux ans, le secteur des réunions et des événements d’affaires est appelé à rebondir puisque 93 % des organisateurs sondés planifient des événements en 2022. Et la bonne nouvelle réside dans le fait que les trois-quarts optent pour des événements uniquement en présence, générateurs de nuitées !

L’enquête de Tourisme d’Affaires Québec révèle aussi que les périodes de pointe demeureront le printemps et l’automne, alors que l’hiver 2022 sera marqué par un arrêt des activités à la suite des annonces du 20 décembre dernier.

Un optimisme prudent au rendez-vous

Les gestionnaires de sites événementiels montrent une cote d’optimisme de 72 %, car sans grande surprise, la presque totalité des répondants anticipe une meilleure année qu’en 2021. Par contre, l’impact du variant Omicron pourrait changer la donne puisque 40 % des établissements ont reçu au cours des derniers jours des demandes de reports ou d’annulation, vraisemblablement pour des activités devant avoir lieu durant le premier trimestre 2022.

Depuis le 15 novembre dernier, le port du masque est requis en tout temps dans une réunion ou un événement d’affaires, sauf pour boire et manger. Nous constatons que 70 % des répondants vivent bien avec cette mesure, tant les organisateurs que les gestionnaires de sites. Demeure toutefois une proportion de 30 % pour laquelle le port du masque soulève des questionnements sur la pertinence de tenir ou non l’activité en personne ou bien de la reporter à un moment où la mesure sera abolie.

Une pression en vue sur les disponibilités

Les données de l’étude révèlent que l’automne 2022 se dirige vers un fort achalandage dans les sites événementiels. L’incertitude qui persiste face à la courbe épidémiologique incite les organisateurs à retarder la confirmation de leurs réservations. La tendance de « dernière minute » occupera une place prépondérante en 2022 et son impact se fera sentir surtout sur le deuxième et le quatrième trimestre. Dans le diagramme qui suit, nous constatons que les fortes intentions d’organiser des événements en présence ne se transposent pas encore dans les taux d’occupation. La situation pandémique inquiétante pourrait aussi causer encore plus de reports d’événements vers l’automne.

Le coût d’un événement en hausse

La pénurie de main-d’œuvre et l’impact de la pandémie sur la santé financière des entreprises engendrent une augmentation moyenne de 18 % du coût d’un événement, comparativement à une activité similaire organisée avant la crise. Près de sept organisateurs sur dix nous ont rapporté une majoration des prix. Ce sont les aliments, les salles et les services connexes qui font l’objet des plus fortes hausses de prix.

Les impacts de la pénurie de main-d’œuvre

La pénurie de main-d’œuvre force 46 % des établissements à refuser des événements d’affaires ou encore à restreindre la taille des groupes, sans compter la fermeture des salles à manger en début de semaine. Le diagramme suivant présente les principaux impacts engendrés par la rareté des travailleurs.

À quand la lumière au bout du tunnel ?

Les experts en épidémiologie s’entendent sur le fait que nous devrons apprendre à vivre avec le virus SARS-CoV-2 et nos entreprises continueront de s’adapter à un environnement en constante mutation. À l’aube du passage d’une pandémie vers une endémie, souhaitons que nous sortions de la vague Omicron au plus tard à la fin du printemps, pour permettre au secteur du tourisme d’affaires de reprendre graduellement son rythme de croisière de 2019, année où nous avons observé un nombre record d’événements et les meilleures recettes de la décennie.

La couverture vaccinale de la 3e dose constituera un élément central du retour à une certaine normalité.

Gilber Paquette
Directeur général
Tourisme d’Affaires Québec


[1] Le masculin est employé pour simplifier la lecture