Transport aérien : zone de turbulences

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La réticence croissante des consommateurs à s'offrir des déplacements par avion a pour conséquence de réduire les profits et les marges bénéficiaires des transporteurs aériens du Canada, a révélé une note de conjoncture industrielle de l'été 2013 que le Conference Board du Canada a consacrée à l'industrie du transport aérien, Industrial Outlook: Canada's Air Transportation Industry-Summer 2013. 

Pendant le premier trimestre de l'année, pour la première fois depuis 2009, les ménages ont consacré moins d'argent aux services de transport aérien. L'endettement élevé, la faible confiance des consommateurs et la stagnation de la création d'emplois pèsent sur le budget des ménages. Les perspectives sont un peu plus positives du côté des voyages d'affaires, car la relance de l'économie américaine ouvre des débouchés aux exportateurs canadiens et les voyages d'affaires entre les deux pays pourraient augmenter en conséquence. 

Les voyages en provenance de la Chine offrent des perspectives très encourageantes, notamment grâce à l'accord élargi sur le transport aérien récemment conclu entre le Canada et la Chine. Toutefois, la grève qui se poursuit chez les agents canadiens du service extérieur inquiète l'industrie, car elle ralentit le traitement des visas partout dans le monde. L'industrie canadienne devrait générer des profits de 290 millions de dollars en 2013. Sa marge bénéficiaire devrait passer de 2,5 % en 2012 à seulement 1,3 % en 2013.
 

FAITS SAILLANTS
  • Les tarifs aériens devraient augmenter de 3,6 % en 2013, mais la capacité des transporteurs de majorer leurs prix s'amenuise, car les ménages canadiens resserrent les cordons de leur bourse.
  • Le trafic aérien augmente à un rythme plus lent qu'en 2012. En particulier, dans les premiers mois de l'année, les Canadiens ont réduit le nombre de leurs voyages d'agrément à l'étranger.
  • Les transporteurs aériens investissent davantage dans leurs stratégies de médias sociaux pour gérer en ligne leur image de marque et leur réputation.


Source : Le Conference Board du Canada