Cannabis dans les festivals pour une approche pragmatique et un encadrement réaliste

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La Loi resserrant l’encadrement du cannabis au Québec, qui sera vraisemblablement adoptée cet automne, prévoit pour le moment qu’il sera interdit en tout temps et en toutes circonstances d’en fumer à l’extérieur dans les festivals et événements, qu’importe si ces derniers sont fréquentés exclusivement ou très majoritairement par des adultes.

Il s’agira dès lors d’une réalité contrastante par rapport à celle qui prévaut cet été et où il est généralement permis de fumer du cannabis là où il est possible de fumer du tabac, sauf dans certaines villes comme Québec qui ont interdit la pratique.

Pourtant, depuis la légalisation au Canada, c’est sans complexes que des milliers de festivaliers s’allument un joint, ce qui les rendra bientôt passibles en vertu du projet de loi 2 d’une amende de quelques centaines de dollars, entraînera apparemment la délivrance de nombreuses contraventions et, sans doute, plusieurs contestations en cour.

Les 10 derniers mois l’ont démontré : les Québécois sont plus ouverts, plus tolérants que ça, comme en témoigne aussi leur rapport à l’alcool.

À notre avis, ils n’ont pas d’objection « de principe » avec le fait qu’il se fume du cannabis dans les festivals et événements, mais lorsqu’ils sont non-fumeurs, les spectateurs d’ici vont simplement souhaiter, de bon droit, ne pas être incommodés par la fumée secondaire et encore plus si des enfants sont présents.

DES ZONES POUR FUMEURS

C’est en ce sens que le REMI a proposé au gouvernement – qui veut absolument interdire de fumer du cannabis dans les festivals et événements, conformément à son engagement électoral de « resserrer » l’encadrement – de laisser quand même la possibilité aux organisateurs de créer des zones pour fumeurs, des zones d’exception bien balisées sur les sites.

Ainsi, un festivalier qui passe la journée à Osheaga, par exemple, et qui tient à y fumer du cannabis pourrait se rendre dans pareille zone avant de revenir parmi la foule plutôt que d’incommoder ses voisins, se placer en irrégularité et susciter l’intervention de policiers ou encore d’agents du ministère de la Santé et des Services sociaux – auprès de « contrevenants » difficiles à atteindre dans les foules compactes ou peu enclins à collaborer.

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Source: La Presse

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