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Qu’ossa donne être membre…de l’AHGM ?, par Claudine Hébert

5 min de lecture

Publié le 17/09/25 - Mis à jour le 17/09/25

Dominique Villeneuve, pdg AHGM

En affaires, chaque dollar investi compte. Et c’est encore plus vrai en ces temps d’inflation et d’incertitudes économiques. Par conséquent, lorsque vient le temps d’investir ou non dans une association, les gestionnaires ont tout intérêt à savoir si ça vaut le coup (et les coûts) ?

Pour en avoir le cœur net, TourismExpress présente, au cours des prochaines semaines, des entrevues réalisées auprès des principales associations hôtelières de la province. On poursuit notre tour de table avec Dominique Villeneuve, présidente-directrice générale de l’Association hôtelière du Grand Montréal.

Combien de membres compte l’AHGM ?

En 2025, l’AHGM réunit 105 établissements qui représentent plus de 85 % des 19 500 chambres réparties sur le territoire du Grand Montréal. Outre des hôtels de l’île de Montréal, notre association compte également parmi ses membres plus d’une vingtaine d’hôteliers sur la Rive-Sud, la Rive-Nord ainsi qu’en périphérie de la zone métropolitaine.

Combien coûte l’adhésion annuelle ?

Peu importe la catégorie d’établissement, le coût de l’adhésion pour tous les hôteliers du Grand Montréal est le même, soit un montant de base de 763,04 $ par année. Chacun doit ensuite ajouter un montant de 17,21 $ par chambre. Cette cotisation par chambre inclut un montant de 2,57 $ versé à l’AHQ, en respect de notre entente avec l’AHQ et l’AHRQ. Cette cotisation permet à nos hôteliers d’être membres de l’Association hôtellerie Québec.  

À ce propos, les hôteliers, situés en périphérie de notre territoire, qui souhaitent être membres de notre organisation doivent déjà être membres de l’AHQ. Par conséquent, leur coût d’adhésion à l’AHGM comprend le tarif de base ainsi qu’un montant de 14,64 $ par chambre.

Quels sont les avantages de votre association ?

Être membre de l’AHGM, c’est avant tout le privilège de faire partie d’un groupe dont les intérêts sont ardemment défendus sur le plan municipal, provincial et fédéral. D’ailleurs, l’étroite relation qui existe entre notre association et la Ville de Montréal contribue, plus d’une centaine de fois par année, à résoudre des situations impliquant nos hôteliers et différents départements municipaux en peu de temps.

Cette étroite relation avec la Ville, c’est aussi une collaboration de l’AHGM au sein de plusieurs comités municipaux. Depuis mon arrivée à la tête de l’association l’an dernier, je m’implique activement au sein de quatre d’entre eux (Stratégie Centre-ville, Mobilité, Cohabitation sociale et sécurité, Stratégie hivernale). Des comités dont les tenants et aboutissants sont essentiels au bon fonctionnement des opérations de nos membres.

Un exemple? La cohabitation avec l’itinérance, et par le fait même la sécurité de nos employés et nos clients, est devenu un enjeu pour plusieurs de nos membres situés au centre-ville. L’AHGM collabore vivement avec la Ville, mais aussi avec l’IDU, Montréal Centre-Ville y compris le ministre des Services sociaux, Lionel Carmant, afin de trouver des solutions à cette crise humanitaire.

La mobilité, qui implique les déplacements durant le Grand Prix, ainsi que les travaux routiers près des deux aéroports (Montréal et Saint-Hubert), fait aussi partie des enjeux majeurs de notre industrie pour lesquels la force de l’AHGM vient en aide à nos membres. À ce propos, notre association s’assure que les hôteliers reçoivent la meilleure information pour faciliter les déplacements de leurs employés et de leurs clients.

Parlez-nous de vos événements.

Être membre de l’AHGM, c’est aussi l’occasion de participer à des événements organisés presque exclusivement tenus en présentiel. Au sein de notre association, on croit énormément aux bénéfices du réseautage.

Bien sûr, nous avons notre gala annuel, nos soirées-conférences pour la relève, notre tournoi de golf. Mais au fil des ans, ce qui plaît surtout à nos membres, ce sont nos rencontres entre hôteliers qui s’adressent spécifiquement aux départements clés de chacun de nos établissements.

Une à deux fois par année (même quatre fois pour les directeurs généraux), nous organisons des rencontres à l’attention des directeurs de tous les départements, dont les opérations, ressources humaines, hébergement, pour ne nommer que ceux-là. Très courues, ces rencontres, tenues dans différents hôtels de notre réseau, réunissent généralement entre 25 et 50 gestionnaires pour discuter des enjeux et solutions qui leur sont propres. Offerts gratuitement à nos membres, ces rendez-vous expliquent sans doute en partie la popularité d’une adhésion à l’AHGM auprès des membres.

Comment qualifiez-vous votre nouveau partenariat avec l’AHQ et l’AHRQ ?

Il permet une belle complémentarité de nos activités de représentation et surtout de nos efforts pour faire avancer différents dossiers. En fait, ce nouveau partenariat permet jusqu’à présent d’éviter le dédoublement de nos actions communes. Et grâce à cette nouvelle collaboration plus équilibrée, le meilleur est à venir.

Est-ce que l’adhésion à l’AHGM inclut un abonnement à Tourisme Montréal ?

Non, nous sommes deux entités différentes avec chacune nos propres réalités. Bien que nous collaborions sur plusieurs dossiers, il n’y a pas d’adhésion automatique entre nos deux organisations.

Quels sont les prochains enjeux à venir ?

Maintenant que les négociations de conventions collectives sont pour la plupart réglées, l’AHGM compte redoubler d’efforts afin de réduire les pénuries de personnel au sein de l’industrie hôtelière. En plus de plaider en faveur des employés étrangers temporaires, nous misons énormément sur la relève.

D’ailleurs, en collaboration avec Tourisme Montréal, notre association présente pour une 2e année consécutive un programme de développement et mentorat des jeunes gestionnaires. Ce programme d’une durée de six mois, offert gratuitement aux jeunes gestionnaires âgés de moins de 35 ans, a une valeur de 2000 $.

Enfin, l’AHGM va poursuivre activement ses représentations en faveur d’une modernisation et d’un agrandissement du Palais des congrès de Montréal. Cela fait partie des priorités de notre agenda. La croissance du tourisme d’affaires passe par un palais moderne et plus vaste. Nous devons augmenter notre capacité d’accueil. Plus de 40 % de notre clientèle affaires est issue des congrès présentés en ville. Notre association compte bien se faire entendre.

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Claudine Hébert, journaliste et collaboratrice

Journaliste et collaboratrice, TourismExpress

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