Zoom : l’application de Visio redirige des appels vers la Chine

Techno, International · · Commenter

Il semblerait que Zoom, l’application de visioconférence incontournable en période de télétravail, transmette les données de ses utilisateurs en Chine. Celles-ci comprennent parfois des clefs de chiffrement, ces morceaux de données qui peuvent déverrouiller les conversations des utilisateurs qui ne se trouvent même pas en Chine.

La rapport qui prouve cette hypothèse a été remis à Forbes vendredi après une semaine difficile pour Zoom, qui a dû s’excuser pour divers manquements concernant la vie privée et la sécurité des données. Les auteurs du rapport, Bill Marczak et John Scott-Railton, du Citizen Lab de l’université de Toronto, affirment que leur travail soulève notamment des questions quant à l’utilisation du logiciel par les organisations gouvernementales américaines. 

Jeudi, nous apprenions que les agences américaines en charge de la lutte contre le coronavirus avaient dépensé collectivement 1,3 million de dollars sur Zoom en quelques jours. Non seulement les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies et la Federal Emergency Management Agency (FEMA) ont déboursé des centaines de milliers de dollars pour des webinaires et des appels au sujet du Covid-19, mais d’autres agences gouvernementales ont également pris des comptes payants sur l’application. Parmi elles, on retrouve le ministère des Affaires étrangères des États-Unis et l’United States Office of Personnel Management, une agence publique victime présumée d’un piratage informatique chinois majeur qui aurait vu fuiter les données de 21 millions d’Américains. Le gouvernement britannique est également un utilisateur bien connu de l’application de visioconférence et organise des réunions ministérielles cruciales à distance grâce à Zoom.

Alan Woodward, expert en cryptographie à l’université du Surrey, explique : « Ces travaux semblent soulever de nombreuses questions, auxquelles Zoom doit répondre en détail, et non par de vagues promesses ou des démentis ».

Lire l'article complet

Source: Forbes