Yves Lalumière: Comprendre le monde actuel

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Tourisme Montréal s’apprêtait à vivre la meilleure des cinq dernières années et maintenant, suite à la globalisation du COVID-19, plus rien, tout est effacé en l’espace de deux semaines.

L’industrie du tourisme est certes la plus résiliente, mais aussi la plus fragile, car elle est indissociable des phénomènes mondiaux.  Pour comprendre le monde actuel, il nous faut cette période de réflexion vis-à-vis notre « réalité augmentée ». Ce qui nous impacte aujourd’hui fera partie de notre recette immédiate pour la récupération (Recovery).

Plus de connexion et plus de communication comme jamais auparavant. La capacité d’agir en commun entre Tourisme Montréal, l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ) et Destination Canada nous rapportera, à court terme.  Je n’ai aucun doute que les trois parties sauront profiter de cet « état de grâce » et de cette fenêtre d’opportunités dès l’été 2020.

Nos PME et grandes entreprises seront durement touchées durant les deux prochains mois. L’impact estimé sur une base annuelle en matière de dépenses touristiques se chiffre à 30 % à 40 % pour les réunions et congrès d’affaires.  Nous saurons être « fast, flexible and focus », comme on le dit si bien dans le milieu des affaires, et nous essaierons de regagner nos congrès entre 2020 et 2025.

TROIS PILIERS POUR UN NOUVEAU DÉPART

1. Faire preuve de cohésion sociale en tourisme

Plusieurs se rendent maintenant compte de l’impact de notre industrie au point de vue économique. Nous travaillons déjà tous main dans la main avec les aéroports, lignes aériennes, hôteliers et partenaires, mais notre rôle de leadership dans la gestion des destinations est la clé. L’empathie doit rapidement faire place au sentiment d’urgence pour relancer notre destination.

2. Garder la confiance dans nos institutions

Rapidement, le ministère du Tourisme des deux paliers gouvernementaux se sont mis à pied d’œuvre afin de proposer des solutions et ont reçu l’écoute de leur gouvernement.  Nous devons nous en réjouir, car ces mesures offriront un peu d’air frais à tous nos partenaires et permettront de protéger nos festivals, événements, hôteliers, restaurateurs et la quantité impressionnante d’emplois dans notre secteur vital qu’est l’industrie touristique canadienne.  Des programmes pour agir sur la liquidité, l’emploi et le développement seront les bienvenus.

3. Le respect de la croissance économique

À court terme, nous croyons que les difficultés économiques feront rapidement place à des déplacements de revenus d’ici la fin de 2020. Le consommateur a toujours été au rendez-vous depuis les 10 dernières années, et malgré quelques crises et soubresauts, notre industrie a toujours su rebondir.

Difficile de voir la lumière au bout du tunnel, mais elle est présente. Nos programmes seront lancés dès qu’il y aura réceptivité de la part des consommateurs, des associations internationales, des tours opérateurs et de l’ensemble de nos partenaires.

Nous commencerons notre relance à Montréal et poursuivrons de façon alignée avec l’AITQ sur l’intra Québec, le Canada et nos voisins américains et le Mexique.

Finalement, nous avons confiance que nos marchés étrangers reprendront leur envol dès la fin de l’été.  Mais avant tout, comprenons bien ce qui nous arrive dans cette tourmente pour mieux sortir de cette crise!

La qualité et l’efficacité des mesures de relance seront les dynamos de notre croissance retrouvée.