Tyrolienne dans le Vieux-Port : un jeune entrepreneur se lance

Attraits/Activités, Grandes Entrevues · · Commenter

Sam Cadotte, président et fondateur de Tyrolienne MTLSam Cadotte roulait sa bosse dans le domaine du transport depuis cinq ans lorsqu’il a éprouvé un profond désir de changement. « J’aimais bien mon travail, mais il devenait quelque peu redondant, et je me suis dit que j’éprouverais sans doute une plus grande satisfaction à mettre un sourire au visage des gens en leur permettant de vivre une expérience à la fois excitante et sécuritaire à Montréal », raconte celui qui est aujourd’hui devenu, à 26 ans, président et fondateur de Tyrolienne MTL, une compagnie fondée l’an dernier qui se targue d’offrir le premier circuit semi-permanent de tyrolienne dans une ville canadienne.

Cadotte semblait destiné à fonder sa propre entreprise, lui qui avait d’ores et déjà goûté à l’entrepreneuriat dès l’âge de douze ans, en mettant sur pied sa petite boîte de déneigement et d’entretien paysager. « J’avais une équipe qui travaillait pour moi pendant que j’allais à l’école », se rappelle-t-il.

L’idée d’installer dans le Vieux-Port une tyrolienne de près de 1 200 pieds de longueur suspendue à 80 pieds dans les airs lui est entre autres venue de ses propres expériences, et de son implication dans une initiative semblable lors de l’événement Montréal en Lumières qui a connu un franc succès. « J’en suis venu à constater que la popularité des tyroliennes auprès des touristes est en forte croissance, dit Cadotte. Or, ici, toutes les attractions du genre sont situées en périphérie, souvent à deux heures de route de Montréal. Les touristes qui viennent séjourner ici n’ont pas nécessairement accès à du transport pour les amener à en profiter, et il m’est donc apparu justifié d’installer une tyrolienne ici même au cœur du tourisme montréalais, là où les gens pourraient en profiter sans avoir à quitter la ville. »

Conscient que les institutions financières sont généralement hésitantes à financer des initiatives du genre destinées au secteur touristique, le jeune président a décidé d’injecter ses propres deniers dans son projet. « Ma décision s’appuie en partie sur des études de marché et sur ce que j’ai observé dans ce secteur à Montréal en Lumières et ailleurs, mais aussi sur un gut feeling que ça pourrait marcher », avoue celui qui reconnaît avoir pu aussi compter sur une équipe réceptive aux nouvelles idées à la Société du Vieux-Port de Montréal. « Ces gens étaient dynamiques et ouverts à mon projet, ce qui m’a beaucoup aidé », dit-il.

Cadotte est aussi conscient du fait qu’on parle ici d’un territoire, le Vieux-Port, particulièrement protégé par le gouvernement fédéral, et qu’il doit donc se plier à de nombreuses exigences. Toutefois, il assure que la sécurité des utilisateurs est au sommet de ses priorités, et qu’il n’a de ce fait aucunement lésiné sur la qualité de ses équipements. « D’ailleurs, le projet est approuvé et supervisé par deux firmes d’ingénierie », s’empresse-t-il de souligner.

Pour promouvoir son attrait touristique, Cadotte entend notamment miser sur les relations publiques et sur les médias sociaux. « Entre autres, on prévoit faire comme à La Ronde et prendre une photo des gens lorsqu’ils parcourent la tyrolienne, dit-il. Sauf que plutôt que de vendre la photo, nous allons la donner, mais uniquement en l’envoyant aux clients via un média social. Ainsi, par exemple, la photo pourra être partagée avec des amis Facebook ou se retrouver comme photo de profil. »

Cette première tyrolienne d’envergure à Montréal sera en fonction à compter du 15 mai, et ce, jusqu’au 31 octobre. D’une durée de 45 secondes, l’expérience offrira des sensations fortes au public tous les jours de la semaine de 10 h à 22 h (et jusqu’à 23 h 30 les soirs de feux d’artifice). Le départ se fait au Hangar 16 dans le Vieux-Port de Montréal, et la tyrolienne survolera l’île Bonsecours. Le coût est de 19,50 $ par personne, taxes en sus.

Rock Pinard, journaliste