Tourisme Québec à l’heure des coupes

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Le DevoirQuébec a l’intention de confier tout le volet promotion du ministère du Tourisme au privé, ce qui entraînerait la suppression de 170 à 250 emplois et, du même coup, la perte d’une importante expertise gouvernementale.

Le gouvernement Couillard planche depuis un an sur une révision du « modèle d’affaires et de gouvernance » de l’industrie touristique pour mettre fin aux dédoublements et à la multiplication des intervenants. Après avoir consulté les acteurs de l’industrie depuis un an et envisagé divers scénarios, il a fait connaître son choix aux employés de Tourisme Québec la semaine dernière : la création, à compter du 1er avril 2016, d’une alliance réunissant sous un même chapeau les trois regroupements existants (les Associations touristiques régionales associées du Québec [ATRAQ], les Associations touristiques sectorielles [ATS Québec] et l’Association québécoise de l’industrie touristique [AQIT]).

« On nous a dit : “ voici les différentes options qui n’ont pas été retenues. Ce qui a été retenu, c’est de faire une alliance qui est un organisme à but non lucratif (OBNL), privé ” », indique une source au sein du ministère qui a assisté à la présentation du sous-ministre du Tourisme, Marc Croteau.

Au cabinet de la ministre du Tourisme, Dominique Vien, on refuse de confirmer les informations rapportées par les syndicats et certains fonctionnaires. Une annonce sera effectuée à Québec à la fin du mois d’octobre, en marge des Assises du tourisme, explique l’attachée de presse Cynthia St-Hilaire.

« Ce n’est pas arrêté. Il y a encore des choses à ficeler, il y a encore des démarches qui sont faites dans ce dossier-là », dit-elle, en précisant que la réflexion entourant le nouveau modèle d’affaires s’est faite en collaboration avec l’industrie touristique et les fonctionnaires du ministère.

Mme St-Hilaire dément la fermeture des centres d’information touristique de Rivière-Beaudette, Rigaud et Dégelis, comme rapporté en journée par le SFPQ. Elle reste cependant muette lorsqu’on l’interroge sur le recours au secteur privé ou la suppression de postes. Chose certaine, précise-t-elle, « la révision du modèle d’affaires n’est pas du tout faite dans une optique de compressions. C’est pour faire en sorte que notre industrie soit plus performante ». Lire la suite.

Source : Le Devoir