Tourisme Montréal : une gouvernance revue et corrigée

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«Nous avons agi sans délai. Dès que les conclusions du rapport du Vérificateur général ont été portées à notre attention, nous avons immédiatement adopté et mis en place un ensemble de mesures robustes en matière de gouvernance et de gestion. Pour ce faire, Tourisme Montréal s'est inspiré des meilleures pratiques en matière de gouvernance s'appliquant aux organismes à but non lucratif». C'est ainsi que le président par intérim du conseil d'administration de Tourisme Montréal, M. Michel Archambault, résume le contenu du mémoire déposé auprès de la Commission parlementaire de l'économie et du travail, qui entendait hier à Québec l'ancien président-directeur général, Charles Lapointe, et l'ancien président du Conseil de Tourisme Montréal, Jacques Parisien.

Dans son mémoire, Tourisme Montréal souligne que les vingt membres de son Conseil d'administration, des professionnels chevronnés, tous issus de l'industrie du tourisme montréalais ont toujours eu comme principale préoccupation et premier objectif de faire de Montréal une destination touristique de premier plan de façon à attirer ici le plus grand nombre possible de visiteurs et ainsi maximiser les retombées économiques tant pour la métropole que pour le Québec. Consultez le mémoire de Tourisme Montréal.

«Les lacunes de gestion autrefois présentes ont rapidement été corrigées et les membres du Conseil d'administration tiennent à souligner que Tourisme Montréal est un organisme très performant. Ainsi, ses coûts administratifs, incluant salaires, charges sociales et frais d'exploitation, se situent en deçà de 30 % de son budget global, alors que la moyenne chez les organismes similaires membres de la Destination Marketing Association International, une association regroupant quelque 600 organismes de marketing touristique dans plus de 15 pays, se situe plutôt aux environs de 48 %. Il est également utile de rappeler que grâce aux efforts de Tourisme Montréal, le nombre de touristes a augmenté de 60 % sur le territoire de Montréal au cours des vingt dernières années, que le nombre de nuitées hôtelières est passé de 2,6 millions à 4,1 millions durant la même période et que Montréal est aujourd'hui la première destination en Amérique du Nord pour les congrès et les réunions internationales», a fait valoir Michel Archambault.

Le Conseil d'administration de Tourisme Montréal tient par ailleurs à signaler qu'outre les éléments soulevés par le Vérificateur général à l'égard de l'ancien président-directeur général, aucune fraude ou malversation n'a été relevée chez Tourisme Montréal, ce qui d'ailleurs a été confirmé par une vérification externe que le Conseil d'administration de Tourisme Montréal a commandée à la suite du dépôt du Vérificateur général. En outre, nulle part dans son rapport ce dernier ne remet en cause la performance et la qualité des actions de commercialisation et de promotion touristique réalisées par les équipes professionnelles de Tourisme Montréal.

«Nous déplorons les gestes posés par notre ancien président-directeur général qui ont pu entacher la réputation de Tourisme Montréal et nous regrettons que l'ancien président du Conseil d'administration n'ait pas toujours fourni à ses collègues du Conseil d'administration toute l'information qui leur aurait permis de prendre les décisions éclairées que commande une bonne gouvernance. Toutefois, les mesures et les structures que nous avons mises en place empêcheront que cela puisse se reproduire à l'avenir », a précisé le président par intérim du Conseil d'administration.

Michel Archambault fait ainsi allusion à la création récente de trois comités du Conseil, les comités de gouvernance, des ressources humaines et d'audit, à l'adoption d'un code d'éthique signé individuellement par chaque membre du personnel, à une déclaration d'intérêt signée par chacun des membres du Conseil d'administration, ainsi qu'aux nouvelles règles strictes en ce qui a trait aux dépenses et notes de frais du personnel et de la haute direction. En effet, celles-ci devront désormais sans exception être appuyées par des pièces justificatives et autorisées par un supérieur hiérarchique, y compris celles du président-directeur général qui le seront par le président du Conseil d'administration.

« Le Vérificateur général a pleinement joué son rôle et, prenant acte de ses recommandations, les administrateurs de Tourisme Montréal ont pris les mesures qui s'imposent afin d'améliorer sa gouvernance, de façon à ce que l'organisme évolue désormais dans un cadre plus responsable, plus transparent et plus éthique. Je suis tout à fait convaincu que les conditions sont maintenant réunies pour que Tourisme Montréal continue d'affirmer pleinement son leadership et participe de façon active à la croissance économique et au rayonnement non seulement de Montréal, mais de tout le Québec», a conclu le président par intérim du Conseil d'administration de Tourisme Montréal, Michel Archambault.

Source : Tourisme Montréal

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