Snapchat, c'est du sérieux !

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Cela me semble déjà une éternité, en janvier 2014, je vous parlais ici-même de Snapchat et le potentiel de l’éphémère. À l’époque, Snapchat venait de refuser deux offres d’acquisition de Google et Facebook, à une valeur estimée de 3 milliards de dollars. Aujourd’hui, certaines rumeurs parlent d’une valeur de près de 16 milliards de dollars!

Après s’être surtout fait connaitre en tant qu’application de messagerie mobile qui permet d’envoyer des messages éphémères, soit de 1 à 10 secondes, Snapchat est devenu très populaire au-delà de sa base d’utilisateurs de la première heure, soit les jeunes de 13 à 25 ans. Aujourd’hui, Snapchat est une plateforme à comprendre et considérer.

Quelques chiffres pour vous en convaincre:

  • Il y aurait aujourd’hui plus de 300 millions d’utilisateurs par mois, ce qui le place en troisième position parmi les médias sociaux après Facebook (1.65 milliard) et Twitter (350 millions);
  • Quand on regarde l’utilisation quotidienne toutefois, Snapchat arrive en deuxième position avec 150 millions d’utilisateurs actifs, derrière Facebook (1.09 milliard) mais devant Twitter (108 millions);
  • Trois plateformes revendiquent le podium de la consommation de vidéos sur une base quotidienne: YouTube, Facebook et… Snapchat, avec 10 milliards de visionnements par jour!
  • Or, je vous rappelle que YouTube compte plus de 1.1 milliard d’utilisateurs, Facebook en compte 1.65 milliard et Snapchat en a trois fois moins…
  • Il se partage en moyenne 9,000 snaps par seconde sur la plateforme!
  • Snapchat a déclaré 3 millions US$ en revenus en 2014, et 59 millions US$ en 2015. On s’attend à des revenus oscillant entre 350 et 500 millions en 2016, pour atteindre le milliard de dollars en 2017!

Pour une application qui a vu le jour en septembre 2011 et qui compte donc moins de cinq ans, on voit donc que Snapchat atteint un niveau de pénétration que ses rivales ne peuvent qu’envier. Le plus récent rapport de Mary Meeker se montre d’ailleurs assez éloquent sur ce positionnement, particulièrement auprès des Américains de 18-34 ans.

Vous remarquerez que le Big 5 des médias sociaux demeure pertinent, soit Facebook, Instagram, Twitter, Linkedin et Pinterest, mais que hormis Facebook, aucun autre média social n’accapare autant l’attention de cette clientèle cible – les Milléniaux, âgés de 18 à 34 ans – qui est depuis peu le groupe démographique le plus important aux États-Unis – et donc celui sur lequel se porte de plus l’attention des marques et des organisations voulant les cibler.

Oui mais, comment y faire du marketing?

C’est la question à un million de dollars, et certainement la moins évidente à répondre. Pourquoi? Parce que Snapchat est une bête à apprivoiser, où on y communique de manière très différente, saccadée, tantôt avec une image, tantôt avec une courte vidéo de quelques secondes à peine. Les émojis y sont omniprésents, et on y découvre des fonctionnalités qui rendent toutes les communications ludiques, voire futiles. En d’autres mots, un environnement où on privilégie la communication crue, brute et en direct, sans photoshop et sans pollution de publicités et autres contenus commandités. Pour l’instant, du moins.

Car voilà, avec une telle popularité auprès d’une jeune clientèle vient le corollaire obligé: les marketers s’y intéressent. La publicité suit. Et l’intérêt des utilisateurs pourrait diminuer… Enfin, voilà un scénario possible qui en rappelle tant d’autres, n’est-ce pas? On l’a vu avec Facebook, puis Instagram, sans oublier Twitter ou Pinterest. Pourtant, le niveau d’utilisation n’a pas baissé pour ces médias sociaux, même si d’aucuns s’entendent pour dire qu’on a perdu la frénésie des débuts.

En fait, c’est ce qui est flagrant avec Snapchat: ça rappelle justement Instagram il y a deux-trois ans. Ou Pinterest il y a trois-quatre ans. Ou Twitter il y a quatre-cinq ans. Ou Facebook il y a cinq-six ans… Vous savez, la découverte d’un nouveau média, d’une manière de communiquer et de découvrir des gens, des intérêts ou de suivre un événement en direct, par exemple?

Bon mais concrètement, peut-on y faire du marketing? Bien sûr, avec un peu de créativité et une approche bien ciblée, on peut évidemment s’y distinguer. Voici quelques manières.

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Source : Frédéric Gonzalo