#SkiftForum journée 2: #Permanxiety, Friendnemies et #Trump

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J’ai été enchantée par la qualité des conférences de la première journée du Skift Forum. Je n’ai pas été déçue par la deuxième journée qui avait des contenus très pertinents également. Voici mon compte-rendu de la deuxième journée en 3 mots-clés:

1. #PERMANXIETY

Skift a lancé lors de la conférence la toute première version de son magazine avec comme thème principal la Permanxiety.

La Permanxiety, qu’est-ce que c’est? C’est un mélange de permanent et anxiété comme son nom l’indique et donc, l’anxiété permanante lié au fait de voyager avec l’instabilité politique, climatique, etc. actuelle. Que ce soit l’ouragan Irma et ses désastres à l’industrie touristique et à ses résidents, l’instabilité politique, les attentats médiatisés, etc., l’anxiété est constante de nos jours pour les voyageurs.

Tous étaient d’accord pour dire que le voyageur d’aujourd’hui vit dans un monde d’instabilité et qu’il devra voyager avec cela à l’esprit. Ça n’empêchera pas la majorité des gens de voyager, mais une hausse de l’anxiété peut alors se décéler à ce niveau. Bref, c’est la #permanxiety.

2. « FRIENDNEMIES »

À multiples reprises lors des conférences avec les CEO la notion de concurrence/partenaires est ressortie. Non seulement au niveau des hôteliers et des agencies de voyages en ligne (OTAs), mais aussi au niveau des companies aériennes et des OTAs.

Airbnb était aussi en jeu avec les hôtels. En effet, beaucoup de chambre d’hôtes et résidences de tourisme mettent leurs chambres sur Airbnb et s’en servent comme un canal de distribution additionnel. Bref, une sorte de compétition amicale s’installe entre plusieurs joueurs de l’industrie. À voir comment cela se développera dans les prochaines années.

3. IMPACT DE TRUMP ET DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN TOURISME

L’impact de Trump sur l’industrie touristique a été discuté lors de l’entrevue avec le CEO d’Apple Leisure Group, Alex Zozaya. Celui-ci a clamé ouvertement son désaccord avec les politiques protectionnistes de Trump qui nuisent décidemment au tourisme aux États-Unis. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il fait un tel type de discours.

Le CEO de Linblad Expeditions a de son côté apporté l’impact des changements climatiques sur l’industrie touristique et la planète. Celui qui clame détester le tourisme (en fait, il s’agit plus de trop de tourisme qui tue le tourisme) a mentionné à plusieurs reprises l’importance de la responsabilité environnementale des entreprises touristiques et des impacts nocifs que peuvent avoir l’excès de tourisme sur une région donnée. Les changements climatiques apportent également leurs lots de questionnement avec la fonte des glaciers dans le grand Nord ce qui conduit à une nouvelle forme de tourisme de « catastrophe » ou de « last chance to see ».  Bref, une deuxième journée forte intéressante et riche en contenus.

LES CMO DEVIENNENT DES CEO

Un panel fort intéressant a eu lieu avec les CMO (chief marketing officer) de Tourisme Australie notamment. Le CEO de Skift a introduit en mentionnant que de plus en plus de CMO devenaient des CEO de grandes entreprises touristiques et que le marketing prenait de plus en plus de place au sein des organisations. Maintenant plus que jamais, toutes les marques sont à la fois des compagnies de médias qui créent du contenu et des compagnies technologiques qui doivent sans cesse innover pour se démarquer du lot. Bref, un panel mettant le marketing au centre des décisions stratégiques des entreprises touristiques et comme levier important du service client et du rayonnement.

Karine Miron, Parkour3  pour TourismExpress

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