Le vélo d'hiver: un attrait touristique et urbain

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Soutenue par l’impulsion du 375e anniversaire de Montréal, la ville recevait, du 8 au 10 février dernier, les passionnés et professionnels du vélo d’hiver dans le cadre de la 5e édition du « Winter Cycling Congress ». Organisé par Vélo Québec en collaboration avec la « Winter Cycling federation », cet événement a permi de mettre en lumière une nouvelle activité qui se fraye peu à peu une place de choix dans les habitudes des amateurs de sports d’hiver, mais aussi les citadins.

L’HIVER ON PEUT PÉDALER À LA VILLE ET À LA MONTAGNE ! 

« Ce n’est pas parce que c’est l’hiver qu’il faut s’abstenir de parler de vélo. La pratique du vélo d’hiver est loin d’être une utopie », a déclaré Vélo Québec. Pour développer et parler de l’avenir de cette activité hivernale, élus, professionnels du vélo, du design urbain, du tourisme et de d’autres secteurs connexes se sont donc rassemblés pour 3 jours de débats et de conférences.

Forcé de constater qu’il est parfois plus simple de pédaler sur une piste cyclable déneigée plutôt que d’essayer de marcher sur un trottoir glacé, les citadins pourraient se laisser tenter par l’usage de leur vélo en hiver également. Toutefois, les élus ont un gros travail de fond à faire pour que cette pratique puisse se généraliser. Certaines villes comme Calgary ont ainsi développé leur réseau de pistes cyclables afin d’inciter les habitants à utiliser le vélo en hiver. Outre les avantages liés à la pratique d’un sport, c’est aussi une façon d’encourager le transport actif et de travailler son attractivité touristique. Au Québec, plus de 180 000 adultes font du vélo au moins une fois de décembre à mars. Lors des mois glacials de janvier à février, c’est près de 100 000 d’entre eux qui bravent l’hiver en vélo malgré le peu de voies cyclables déneigées, selon Vélo Québec.

LE FATBIKE LA SOLUTION ?

Pour rouler l’hiver, il faut être bien équipé. Pour cela équipez-vous d'un Fatbike, un vélo aux pneus surdimensionnés qui vous permettra de rouler sur tous les types de routes en hiver en ville ou dans des sentiers. Certaines régions et municipalités se lancent dans cette aventure! Par exemple, le Saguenay-Lac-Saint-Jean offre plus de 80 km de sentiers pour vivre l’expérience du Fatbike. Mont-Tremblant et Bromont embarquent le pas pour développer une nouvelle activité touristique.

Pour se procurer ce type de vélo, comptez entre 1000$ et 2000$ en moyenne.

DES RETOMBÉES TOURISTIQUES ATTENDUES

Le cyclisme est un maillon important de l’économie québécoise avec des retombées touristiques importantes pour la province. Dans ce contexte, pourquoi se contenter de travailler sur cette activité lucrative une partie de l’année seulement?

Chiffres clés, selon une étude de Vélo Québec :

  • Les touristes à vélo au Québec dépensent 6% de plus que la moyenne des autres touristes d’agrément tout marché confondu;
  • Ils dépenseraient en moyenne 242$ par jour;
  • Au total, les dépenses touristiques des cyclistes au Québec s’élèvent à 700 M$. Cette activité génère environ 6800 emplois dans la province.

L’an prochain, le congrès aura lieu à Moscou mais d’ici là au Québec, les élus, associations et militants comptent bien se mobiliser pour débloquer de nouveaux fonds du gouvernement afin de développer le vélo hivernal en ville comme en nature.

Pour plus d’informations sur cette activité et les comportements des Québécois sur l’activité du cyclisme, consultez ce lien: L'état du vélo au Québec en 2015.

Source: Gwendoline Duval, pour TourismExpress