Le numérique en pleine crise de maturité

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Depuis quelques mois, il semblerait qu’il devienne tendance dans beaucoup de secteurs de s’élever « contre » la chose numérique (ou digitale). Dans notre secteur, on l’oppose même parfois à l’humain, au vrai sens des choses et du voyage… Facebook, l’innovation technologique, le « e » de eTourisme… seraient donc les nouveaux démons de notre petite communauté. Tout ça provoque le débat, nous amène à lire les choses sous des angles nouveaux, et c’est tant mieux, ça doit nous permettre de progresser collectivement. C’est juste un peu dommage de lire les quelques commentaires (sur Facebook bien sûr haha !) qui, par simplification ou raccourcis, appellent de leurs vœux un passage à « autre chose », glissant parfois vers le « c’était mieux avant » qu’on aime tant… Et si au fond, le numérique était tout simplement en train de devenir un sujet mature, sérieux, un outil comme tant d’autres que l’on intègre dans sa stratégie touristique ? En tous cas, ça serait chouette.

#DELETEFACEBOOK ? VRAIMENT ?

L’affaire Facebook a généré un déferlement de protestations, et comme toujours dans de telles situations, les excès sont forcément de la partie. Loin de moi l’idée de nier le problème de fond, car il est bien là et il faut le gérer, mais à quoi bon tout rejeter en bloc.

Je vous renvoie à l’excellent billet de mon ami Sébastien Repéto pour mesurer à quel point l’utilisateur de Facebook, celui qui voudrait prétendument le quitter, devrait également se questionner sur sa propre responsabilité. La ménagère et son « temps de cerveau humain disponible » a visiblement quitté le TF1, trop passif et subit, de Patrick Le Lay, pour aller se divertir “activement” sur CandyCrush et Facebook, bien plus addictifs, intrusifs et viralisants (donc encore plus attractifs pour les publicitaires sans vergogne). Quand on voit la nature des publications qui enregistrent les plus fortes « interactions » ces derniers temps (voir à ce propos cet autre excellent billet de Séb), on ne peut que s’interroger sur les motivations des utilisateurs, si tant est qu’ils en aient.

Mais le problème se limite-t-il à, d'un côté des géants du web trop pressés qui en oublient de protéger l’essentiel, et de l’autre des utilisateurs égotiques qui utilisent leurs outils pour ce qu’ils offrent de pire ? Et faut-il fuir Facebook alors même que l’on encensait il y a 6 mois ceux qui faisaient le pari du « tout réseaux sociaux » ?

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Source: e-tourisme.info