LA RELÈVE: Les grandes villes au coeur du tourisme, Karianne Turenne, Collège LaSalle

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Les grandes villes ont de plus en plus de popularité auprès des touristes. Ces villes bourdonnantes, vivantes attirent les touristes, non seulement par les activités qu’on y trouve, mais également par leurs populations. Avec le temps, elles sortent du lot, ne se contentant plus d’être là, mais faisant des efforts pour attirer les touristes d’une façon différente. Le touriste veut vivre comme un résident, vivre dans un petit appartement du Vieux-Montréal, manger dans les restaurants fréquentés par les locaux, sortir dans les bars que fréquentent les locaux et non se contenter des activités purement touristiques. Plus que la ville elle-même, ce sont les citoyens qui sont la destination, on veut se mêler à eux, apprendre à les connaître, rencontrer des gens et se faire des contacts dans cette ville qui n’est pas la nôtre. On essaie aussi d’équilibrer le tourisme urbain afin que ça respecte plus les citoyens, qu’on ne les pousse pas à changer leurs modes de vie pour s’adapter aux touristes, mais inversement. Cette idéologie, c’est celle de Wonderful Copenhague qui désire miser plus sur le Danois typique pour attirer les touristes.

Récemment, on a assisté au camping urbain, soit des établissements ou des infrastructures dignes de camping en pleine ville. Par exemple, dans l’État de New York, on a vu un ancien aéroport transformé en espace de camping, donnant de l’espace pour 40 places de camping. C’est aussi le cas de Bivouac NYC qui permet d’installer sa tente sur le toit d’un édifice, un concept que l’on peut également voir à Melbourne, en Australie. La ville d’Amsterdam organise deux fois par année un événement qui met en valeur des hébergements avec des éléments artistiques. Du camping sur l’archipel en bordure d’Halifax ou sur les rives de la Seine à Paris, le choix est diversifié, touchant même l’île de Montréal. Durant l’été, il était possible de dormir au pied du Silo no 5 dans le Vieux-Port de Montréal, soit dans une mini-maison ou dans un petit bateau, une façon de séjourner dans le milieu urbain montréalais tout en intégrant des éléments historiques de la ville. Un projet de haltes-camping commence à pointer le bout de son nez, un projet désirant relier la Route verte à la Route bleue, en faisant une destination pleine air en milieu urbain. Ce projet pilote comprend la mise en place de cinq sites de camping dans de grands parcs nationaux entourant la ville de Montréal, accessibles par les pistes cyclables. Ces hébergements alternatifs attirent les touristes, notamment ceux désirant visiter les grandes villes, mais n’ayant pas nécessairement un budget élevé.

On héberge différemment, on mise sur les citoyens, mais une fois en ville, qu’est-ce que le touriste fait ? Certes, les activités traditionnelles, les musées, les festivals, l’incontournable, mais aussi autre chose. Depuis quelque temps, on voit la ludification des milieux urbains. Les grandes villes deviennent des terrains de jeux. On s’approprie la ville de façon  différente, avec des œuvres d’art couvrant des ruelles entières ou des immeubles, on y installe des ruelles vertes pour un petit coin de paradis à l’ombre, pour surprendre le touriste. On sensibilise aussi, non seulement avec des panneaux et des publicités, mais aussi avec des installations interactives, comme les fameuses lumières piétonnes dansantes qui ont eu un effet bénéfique aux interceptions. On encourage la socialisation via des installations pendant les festivals, telles les bascules sur la place des festivals à Montréal ou encore la luminothérapie pendant les longues soirées d’hiver. Avec la technologie, on fait des villes des terrains de jeux pour petits et pour les grands. On voit l’apparition de projet comme Stop, smile, stroll, dont le but est de transformer les passages piétons en expériences multi sensoriels. On y voit d’autres projets dont Shadowing à Bristol ou encore Urbanimals. Le premier étant des lampadaires qui jouent, dansent ou façonnent des ombres sous la lumière de ses lampadaires, le second étant des animaux projetés sur les sols et les murs au passage des piétons. Les villes deviennent des jeux gigantesques pour le plaisir des locaux comme pour celui des touristes. Ce n’est pas tout. Ces technologies permettent aussi d’en apprendre un peu plus sur l’histoire des villes, comme le fait Montréal en Histoires avec son projet Cité Mémoire, où, armé d’une application, le touriste se balade dans une partie de la ville où des projections géantes sur diverses surfaces, interactives ou non, leur permettent d’apprendre des événements de l’histoire qui ont façonné la ville.

Encore beaucoup de projets peuvent être créés dans les rues des grandes villes, il suffit simplement d’un peu d’imagination pour rendre nos villes encore plus attrayantes pour les touristes.

Par Karianne Turenne, étudiante au Collège Lasalle - École Internationale d'Hôtellerie et Tourisme

BIBLIOGRAPHIE