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Le rapport de force entre les géants de la techno et les sociétés, qui sont devenues leurs laboratoires à grande échelle, n’est plus équitable

Si vous êtes un adulte nord-américain normalement constitué, vous passez maintenant le dixième de votre temps les yeux rivés sur votre téléphone intelligent. L’équivalent de plus d’un mois par année, sans arrêt.

Facebook, Apple, Google et leurs pairs ont réussi à aspirer le maximum d’heures de nos vies, sans comptes à rendre, ou si peu, sur les façons dont ils tirent les ficelles en coulisse pour déterminer ce que l’on voit et influencer ce que l’on aime, ce que l’on achète et pour qui l’on vote. Tout ce temps qu’on leur consacre leur permet d’amasser des océans de données sur nos préférences et nos comportements, que ces entreprises exploitent et revendent ensuite pour leur plus grand profit. Et plus elles possèdent de données sur nous, plus elles peuvent peaufiner leurs stratégies pour accaparer notre attention.

Cette roue tourne à une vitesse affolante, et des voix de plus en plus fortes réclament qu’on y mette un frein.

Il faut vivre dans une caverne sans accès à Internet pour ne pas remarquer les effets secondaires de cette concentration de pouvoir. Pour ne donner qu’un exemple (intéressé, j’en conviens), les médias s’affaiblissent parce que leurs revenus publicitaires sont siphonnés par ces nouveaux monopoles. Plus de 40 % des emplois dans la presse écrite ont disparu au Québec en 10 ans, ce qui réduit la diversité et la profondeur du paysage médiatique.

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Source: L'actualité