Sans chiffres, la puissance (d’une destination) n’est rien! e-tourisme

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C’est la rentrée ! La saison n’a pas été finalement si mauvaise que prévu (heureusement!) sauf dans les grandes villes. Malgré la situation de crise face à la pandémie, j’ai été étonné de voir des responsables de destination prendre la parole pour présenter certaines réussites de l’été et, surtout, montrer en quoi ils étaient les meilleurs. Au-delà de cette polémique traditionnelle, je voudrais prendrais un peu de hauteur et essayais de comprendre comment nous pourrions faire mieux en matière d’observatoire et d’ingénierie dans le tourisme français.

Une nouvelle guerre des chiffres pour savoir qui est la destination préférée des Français

Jean-Luc Boulin a partagé cette information sur son compte Facebook il y a quelques jours. Deux destinations régionales ont fait une petite bataille médiatique pour assumer sa place de numéro 1 pour les touristes français.

Bien entendu, ce genre d’informations est récurrente chaque année comme le prouve le nombre important de commentaires rédigées sous les images avec, souvent, une certaine pointe d’ironie. Quand j’ai vu ça, j’ai voulu très vite récupérer lesdites études afin de comprendre, d’analyser, de… debunker (comme on dit désormais). Chose étonnante d’ailleurs, il a été bien compliqué de récupérer les données des études…

Vers un appauvrissement de la qualité des études ?

Après avoir récupéré finalement les études, je les ai trouvées très pauvres en termes de méthodologie de sondage et d’analyse, de nombres de répondants, de précisions, etc. Déjà, on parle juste de déclaratif de la part de personnes. Il n’y a pas grand-chose à voir dans les réels faits c’est-à-dire: le nombre effectif de nuitées sur un territoire, les retombées économiques directs ou indirects sur les territoires. On parle encore une fois du nombre de séjours ou du nombre de personnes qui vont ou qui iront dans telle destination. Beaucoup de déclaratif encore… Mais que cela représente-t-il réellement face à un nombre de nuitées ou un budget dépensé dans la destination ? Juste un moyen de prendre la parole dans les médias peut-être…  

Or, de manière générale, n’avez-vous pas constaté, ces dernières années, un appauvrissement général de la qualité des études quantitatives en particulier quand il s’agit de présenter des bilans saisonniers ou annuels ?

De mon côté, je suis toujours étonné de voir des analyses faites à partir de chiffres complètement dépassés en particulier quand il s’agit de regarder des éléments à l’échelle nationale…

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Source: e-tourisme.info