Le micro-learning de la destination est né

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On a souvent écrit sur ce blog sur l’implication ou au moins l’acceptation du tourisme par les habitants devenue une question cruciale avec la montée de phénomènes de « tourismophobie ». Voir, notamment les articles de Jean-Luc Boulin et de François Perroy.

Avec le lancement du premier dispositif de elearning de territoire la région Bourgogne – Franche Comté innove et défriche une piste intéressante.

LE MICRO-LEARNING, C’EST QUOI?

La nouvelle région Bourgogne-Franche Comté et son CRT ont lancé hier avec la start-up Artips la première plateforme d’apprentissage en ligne d’un territoire.

Le micro-learning est une forme d’apprentissage fondée sur des formats très courts de quelques minutes. On parle aussi de rapid learning ou de mobile learning.

Pourquoi du micro-learning? Cette forme de formation en ligne est née de deux constats : les MOOC (massive open online course) ont suscité un réel engouement puis ont profondément déçu par leurs résultats : moins de 8% des personnes qui commencent un MOOC ne le terminent pas (selon une étude du MIT d’Harvard, seul 5% des inscrits valident la formation en ligne). Dit autrement les taux d’abandon sont records (lire notamment un article déjà ancien mais très pertinent du Journal du Net « Les Mooc déjà has been »).

Deuxième constat : les gens n’ont pas le temps ou plutôt leur temps est fragmenté en moments courts (vous vous souvenez des fameux « micro-moments » de Google!).

D’où ce Micro-learning qui s’adapte à nos vies surchargées et où une leçon s’ingurgite entre 5 et 8 minutes et que l’on peut même suivre son mobile dans tous ces petits temps d’attente, de transports ou de pause de nos journées.

La pertinence du micro-learning n’est pas qu’une adaptation aux contraintes de l’utilisateur, c’est aussi un parti-pris pédagogique de fond : un contenu décomposé, « granularisé » disent les spécialistes, sera beaucoup mieux retenu qu’une grande leçon d’une heure!

« Chez Artips, nous ne pouvions pas nous résoudre à ce que le digital et toutes ses potentialités soit associé à un échec pédagogique (celui des Mooc ndlr). Artips a donc utilisé son expérience grand public (ses newsletters) pour créer un outil plus humain, plus chaleureux, adapté à l’apprenant, à ses usages et aux nouvelles façons de consommer l’information. Nous savons capter des publics hétérogènes par des newsletters teasing très fortes, les retenir grâce à une plateforme performante avec une expérience utilisateur engageante, et les fidéliser grâce à des contenus addictifs », déclare avec conviction Amélie de Ronseray d’ARTIPS. 

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Source: e-tourisme.info