Le Groupe Germain questionne l'inaction des gouvernements

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En fermant les yeux devant les pratiques de facturation douteuses d’agences de réservation en ligne, comme Expedia et Booking.com, les gouvernements se privent de revenus fiscaux importants, tout en consentant à ce qu'elles se perpétuent en toute impunité.

C’est en outre ce que les coprésidents du Groupe Germain, Christiane et Jean-Yves Germain, ont décrié lundi midi devant un peu plus de 200 membres et invités du Cercle canadien de Montréal, réunis au centre-ville. 

«Ces agences perçoivent des taxes sur leurs commissions qui ne se rendent jamais dans les coffres de nos gouvernements, a expliqué Jean-Yves Germain. En vérité, je vous dirais même qu’elles n’ont même pas de numéro de taxes (TPS / TVQ). Elles collectent les taxes (au nom des gouvernements) sans jamais les leurs remettre. C’est du vol.»

Christiane Germain, coprésidente du groupe hôtelier, a maintes fois décrié par le passé le peu d’empressement des gouvernements à réclamer leurs dus aux géants de l’industrie de l’hébergement collaboratif comme Airbnb. «Je ne sais pas pourquoi les Expedia et autres agences de voyages en ligne sont capables de continuer d’agir de la sorte sans que personne n’intervienne. Ils prélèvent des taxes qui ne sont jamais remises à l’État. (…) On se dit que ce n’est pas possible, on ne peut pas le croire, mais c’est quand même ce qu’ils font.»

Il suffirait pourtant, croit-elle, que les gouvernements se décident à leur demander, pour que les entreprises se conforment aux règles en vigueur et cessent de charger des taxes aux consommateurs en leur laissant croire qu’elles sont retournées à l’État. «On le voit à Barcelone; Airbnb collabore. À Paris aussi. Ces sociétés sont partout sur la planète. Elle veulent être en règle.»

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Source: Les Affaires